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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 17:51

Deux petites blessures, deux résultats différents 

 

Les blessures de chasse même minimes ne doivent pas être prises à la légère. Même une blessure semblant peu grave peut s’avérer source de complications assez inattendues.

 

Voici le récit de deux blessures aux fins différentes.

 

La première :

Lors d’une chasse au grand gibier, un archer flèche un chevreuil. Nous lui laissons le temps de se caler dans un coin en attendant que l’hémorragie fasse son travail, puis nous démarrons la recherche.

Après une recherche un peu mouvementée, nous retrouvons le chevreuil, c’est une chevrette, elle n’est pas morte il faut donc la servir.

Avec une dague portant une belle lame, l’archer saute sur la chevrette, la ceinture, et dans le même geste pique au cœur. Tien ! Une épine chatouille le pouce de l’archer. Ah non ! C’est la lame après avoir traversée la chevrette qui est venue couper le dessus du pouce.

Résultat, les tendons sont indemnes mais de peu, 5 points, et non pas 10 jours de cicatrisation mais presque un mois, et le pouce va bien, malgré le risque d’infection puisque la lame avait traversée le chevreuil avant de couper le haut du pouce.

 

 

La seconde :

Lors d’une chasse aux Ragondins, dans l’espoir de surprendre un bel animal entrevu la semaine précédente, je vais me poster sur une digue.

Voulant à la fois aménager une bonne fenêtre de tir et ne pas entraver le fil de mon traceur (gametracker), j’entreprends de couper des joncs………..

 

Eh là tout s’enchaîne :

- Je prends mon couteau de chasse (tout neuf, arrivant de chez le coutelier) et je coupe. Tenant d’une main les joncs et de l’autre ma lame (bien entendu toujours plus vite,… je ne veux pas rater le ragondin de 20h45 !!!!).

 

Au bout de quelques secondes, AIE !!!!!! Une vive douleur se fait sentir à ma main gauche, FLÛTE, je viens de m’entailler l’auriculaire au niveau de la 2ème phalange (malgré le port de gants de sécurité).

La plaie saigne abondamment, trop, il faut aller aux urgences. Arrivé sur place, le médecin urgentiste nettoie la plaie (de la taille d’une pièce d’un centime et profonde de 3-4 mm), et me fait un pansement, en gros,  rien à signaler.

2 jours après (dimanche), une infirmière refait mon pansement, rien à dire, la plaie est propre, normalement dans 3 semaines tout sera rentré dans l’ordre.

Mardi : on refait mon pansement, et là mauvaise surprise la plaie est nauséabonde (de la fibrine apparaît dessus), mais l’infirmière me dit que c’est normal et que la cicatrisation a commencée. Je lui dis qu’en plus du Doliprane contre la douleur je prends également du Nurofen, elle me dit qu’il n’y a pas de contre-indication.

Mercredi : j’ai mal, ayant un doute je vais voir mon médecin traitant qui me prescrit un antibiotique et me demande de revenir le voir en début de semaine prochaine. Mais pas lieu de s’inquiéter, d’autant que, vu les contorsions que je fais lorsque l’on nettoie ma plaie et la taille de celle-ci, je passe pour une chochotte.

 

Jeudi et Samedi : re-pansements, toujours pareil, odeurs, douleurs et normalité, le petit « rôti de veau » se porte comme un charme. Mais là, cela ce complique, car à cause de la douleur, je ne dors pas pendant 2 nuits.

Je retourne voir mon médecin, qui à ce moment ne rie plus du tout. En effet, il m’envoie sur le champ à la clinique de la main à St Jean de Braye et me lâche : « Maintenant vous avez le droit d’avoir mal ! ».

 

Blessure.JPGAux urgences de SOS mains, après avoir examiné ma plaie, la réaction du chirurgien que je vois, m’inquiète un peu : «  Vous allez rester ici,  et si vous êtes à jeun, vous passez au bloc cet après-midi ????».

Sur la table d’opération, je sens bien que le chirurgien malmène quelque peu ma main, mais bon il sait ce qu’il fait. Jusqu’au moment où il se retourne vers moi et me dit : « l’infection est importante, j’ai incisé jusqu’à la base de votre doigt pour le nettoyer, je vais tout faire pour le sauver mais je dois tout de même vous parler d’amputation. ». Euh comment dire….. ?????? (nous étions Lundi).

Dès le Mercredi, la dernière phalange de mon auriculaire se nécrosait, et malgré toute la bonne volonté de l’équipe médicale et les litres d’antibiotiques qu’ils m’ont prescrits, le chirurgien m’a amputé le Mardi suivant

( 8 jours après mon admission à la clinique )  à la moitié de la 2ème phalange.

 

Voilà, ce qu’il m’est arrivé (bien à moi, et pas aux autres), dans l’absolu il y a bien pire et bien plus grave et cela aurait pu l’être.

 

La première blessure a eu une issue plus heureuse que la seconde, dans les deux cas les soins du corps médical ont été sollicités, sans remettre en doute les qualités des uns ou des autres, nous ne connaitrons jamais les raisons de l’issue de la seconde, mais le fait est, une petite blessure peut devenir invalidante, et même très dangereuse, à chacun de veiller à ne pas refaire ces erreurs.

Le nettoyage de la plaie est impératif, mais ne suffit pas parfois, la meilleure solution est d’être vigilent. Le vaccin antitétanique est obligatoire, et doit être renouveler tous les dix ans, après un certain âge c’est une chose que l’on oublie, regardez votre carnet de santé.

 

P.S : L’archer de la première histoire est votre serviteur, sur le coup nous n’avons pas rit, mais après j’en ai entendu parler un moment, le petit mot de ma femme : « tu pense qu’elle pouvait se sauver la chevrette avec toi sur le dos ??? Pourquoi tant de précipitation ! »

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