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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 15:34

Dimanche 8 février 2009, rendez-vous en Touraine, sur un petit territoire très sale et vallonné, sur lequel on trouve régulièrement des vieux sangliers armés (territoire jamais chassé et pas nourri, il n'y a pas de secret, les vieux mâles s'y réfugient systématiquement...).

Le rendez-vous est suivi d'un traditionnel café-brioche-pâté-rouge, l'occasion de faire connaissance de la dizaine de personnes conviées : 4 chasseurs à l'arc, les autres seront armés de carabines, les uns et les autres postés à des endroits stratégiques du territoire, alors qu'Alexis et un ami traqueront, armés seulement d'épieux au cas où...


Je me retrouve posté à l'endroit d'où partent les traqueurs, non loin de Pierre, mon neveu, lui aussi armé de son arc.

Plus d'une heure passe, je n'ai l'occasion de voir qu'un biche, tirable à l'arc, mais nous n'avons pas de bracelet (le papa d'Alexis n'en demande pas, pour les chevreuils non plus, il aime trop les voir chez lui). Lorsque plus tard je rejoindrais mon neveu, il m'apprendra qu'il a vu davantage d'animaux : 1 chevreuil et 7 cervidés, dont une bichette qui est passée à 4 mètres de lui (il a eu le temps de la voir arriver, de poser son arc, et de faire le geste d'armement lorsqu'elle est passée au pas, sans jamais le voir, dommage pour Pierre, et belle preuve de sang-froid pour son âge, il n'a que 17 ans, ça promets !).

Nous n'entendons plus rien depuis longtemps (le territoire est très vallonné et sale), quand j'entends un bruit de clochette qui s'approche : je quitte mon poste pour récupérer un des teckels des traqueurs, revenant sur ses pas après avoir chassé des grands animaux. Je "taïaute" plusieurs fois dans ma pibole, pour signaler aux traqueurs que j'ai récupéré un chien : Alexis ne tarde pas à apparaître dans le gros layon central, nous descendons pour le rejoindre et faire le point : "venez avec moi, on a fait tous les hauts, vous allez vous poster plus bas sur le refuites pendant qu'on termine".

Nous marchons tous 3 à bon pas, et lorsque nous rejoignons Nicolas, le second traqueur, je libère son teckel pour qu'il le rejoigne : le chien fait quelques pas dans le layon, puis saute dans le bois à notre droite en même temps que les autres chiens qui nous avaient rejoints, et c'est parti, gros ferme à quelques mètres de nous !!!!

Sans un mot, les 3 compères agissent d'un réflexe commun (bande de prédateurs !) : Alexis et Pierre dévalent le layon pour essayer de se poster en dessous, tandis que j'ai déjà jeté mon trépied et que je coupe dans le bois au-dessus du ferme pour boucler par derrière... Manque de pot, je me casse la gu... dans un fossé, raté pour la discrétion, le sanglier quitte le ferme et descend entre nous tous, j'ai à peine le temps d'apercevoir une grosse forme noire au plus profond des épines qui file à tout vent dans le fond de la combe... Merde... En tout cas, ça descend directement sur Marine, la 7 RM va parler, sans aucun doute !

Les chiens chassent, nous avons déjà pris le pas de course pour suivre la chasse, et lorsque nous rejoignons Marine, elle nous avoue ne pas avoir pu le tirer : le territoire est très accidenté, le gros mâle a utilisé toutes les aspérités du terrain (fossés et rigoles) sans jamais se dégager, il est passé à 70 mètres d'elle en sous-bois, puis a pris le fond de la rigole de trop plein de la mare du dessus, sans jamais se présenter dans la pente qui remonte derrière le poste de Marine, où elle l'aurait tiré dans de bonnes conditions... On ne devient pas grand mâle sans raisons, nous sommes tombés sur un malin !

Nous poursuivons la chasse, en remontant le lit de la rigole pour ressortir en bord des prés, au-dessus de la mare : un posté (carabine) informe Alexis que le sanglier n'est pas sorti, il a dû buter sur Xavier, il semblerait qu'il soit resté dans le carré d'épines au-dessus de l'eau, pourtant les chiens ne disent plus rien...

Une nouvelle fois, chacun prend d'instinct sa place : Pierre part fermer par la gauche, Alexis et Nicolas prennent le bord à droite, quant à moi je prends le bord de l'eau pour m'embusquer dans le fond, avec de l'eau presque jusqu'en haut des bottes, afin de garder sur la droite et sur la gauche les bordures s'il décidait de reculer à couvert. La végétation est dense, mélange de ronces, d'épines noires et de saules, quelques trouées seulement, il faudra que je m'en contente si jamais il venait par là... s'il est resté, rien n'est moins sûr avec ces gros mâles expérimentés...

Les chiens sont mis à la voie, ils crient à pleine gorge, traversent l'enceinte, mais ressorte en plein clair sur le pré... pas de sanglier... J'entends Alexis prendre des infos auprès de Xavier, posté depuis le début de journée sur la rigole au-dessus de la mare : le sanglier est bien arrivé par là 10 minutes plus tôt, il est sorti à une dizaine de mètres de lui, plein travers, s'est arrêté en gardant l'arrière-train dans les ronces, pour juger s'il prenait un risque à sortir... Xavier n'est pas un débutant, le Black Widow était déjà armé, sa décoche a filé sur le défaut de l'épaule... mais la flèche s'est plantée en terre, le sanglier a sauté la corde, demi-tour dans l'enceinte, il est donc apparemment toujours dedans (en tout cas, une nouvelle preuve qu'un animal tiré arrêté en battue saute la corde à coup sûr, même un gros mâle à 10 mètres...).

Alexis recule, remets les chiens dans l'enceinte avec Nicolas, les teckels, le Drathaar et le labrador crient à pleine gorge, le solitaire a compris qu'il est cerné, il tient le ferme et cogne fort dans les chiens... ça pète dans tous les sens pendant quelques secondes qui semblent une éternité, je pense aux chiens (pour une fois que je n'ai pas les miens, je sais ce que c'est, les postés n'ont jamais conscience du risque pris par nos fidèles compagnons à 4 pattes pour nous donner le plaisir de voir du gibier, souvent au péril de leur vie...).

Soudain, les chiens crient différemment, le sanglier vient de relever le ferme... il part sur la gauche, c'est pour Pierrot... non, finalement il recule... ça vient... tout s'est passé très vite, à 11-12 mètres de moi, comme dans un rêve : pleine allonge, une seule fenêtre de tir quelques mètres plus loin, je décoche, la flèche vole et entre aux dernières côtes jusqu'aux plumes, le sanglier n'a aucune réaction, je cours aussitôt afin de récupérer ma flèche (je l'ai vu 30 mètres plus loin, l'empennage ne dépasse plus de son flanc, il a dû la perdre et je ne veux pas risquer qu'un chien se blesse sur la lame).

Je sors dans le pré, je plante ma flèche tordue dans le sol en bordure, pour la reprendre plus tard, le sanglier rentre tout juste dans le bois, plus rien.

Le sanglier a fuit en prenant son contre, il retournait en direction de Marine, nous descendons donc sur elle, il est bien touché, il ne devrait pas être loin, en tout cas sa 7 RM n'a pas retentit, il n'est peut être même pas arrivé jusque là...

Arrivés auprès de Marine, nous prenons les renseignements : il est bien descendu par la combe jusqu'au devant de son poste, mais il n'est jamais sorti des gros ronciers ! Il y a un posté dans le pré au-dessus, la combe descend sous le poste de Marine dans du clair, elle l'aurait vu, il est donc resté là... Je me poste en dessous, Alexis recule un peu avec sa fox, quand je l'entends "Il est là !"...

Je descends en courant dans le fond de la combe, puis remonte (bien moins vite) le versant opposé, très raide, et je trouve Alexis appuyé sur son épieu, qu'il vient d'étrenner (c'est la première fois qu'il s'en sert) : il a servi le sanglier agonisant, qui n'a jamais pu quitter le fourré, il s'est adossé à une grosse souche et a attendu le coup de grâce, sans bouger, sentant ses forces le quitter...

Fin de battue, les carabines arrivent, n'en croient pas leurs yeux, aucun coup n'a été tiré, pourtant un très beau sanglier repose dans un cadre sauvage et idyllique, comme un dernier hommage à un vieux mâle qui vient de nous offrir une bien jolie chasse...


Matériel : arc Black Widow PTF 60 pouces, 55 livres à 28", flèche 22-19 armée d'une Grizzly 160 grains montée sur adaptateur alu long (poids total 680 grains).

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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 19:09

Il était une fois l'histoire d'un super chien de sang qui réalisa pour le plus grand plaisir de son maître et des chasseurs qui étaient avec eux, une superbe recherche.

Car le héros de la fin de cette journée de chasse, ce fut "Lasco", qui malgré son grand âge nous a fait une belle démonstration de son savoir flaire.

 

Déroulement de l’histoire

15h40 environ, tir d’un sanglier par Jean-Pierre.

17h07 arrivée de Philippe, Jean louis et Lasco (1), ainsi que Serge et son matériel.

17h12 après consignes pour les suiveurs, départ de la recherche.

Visages tendus, doutes, espoirs, travail du chien et du maître qui encourage les efforts du chien, Christophe suit au plus près l'évolution...c'est vraiment très intense! (3)

Philippe enregistre les données pour sa chienne.

18h05 mise à mort du sanglier, grand moment de bonheur...Superbe, émouvant, mise en place du bracelet, Jean pierre respire, la joie se lit sur tous les visages. (4)

18h30  sortie des animaux, celui de Jean-Pierre et de celui de Serge.

19h21 pesée : 53kg mâle, atteintes : intestins, pointe d’un poumon fuite sur 1.5Km, et 34kg femelle, atteinte : les deux poumons et le cœur, fuite sur 35m. (5)

Merci à tous pour cette journée, je pense qu'elle fera parler encore dans quelques années...

Je laisse le soin à Jean-Pierre et à Serge de commenter leur partie de chasse, bonne soirée à tous.

 

Les distances de fuite sont là pour montrer l’importance de l’atteinte, elle conditionne la fuite et la difficulté de la recherche.


Jean-Pierre n'est pas prêt d'oublier de quoi marquer son tir (2) !

 

Et un ENORME Os d'honneur pour Lasco.





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11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 21:05

Splendide dimanche de chasse, sol enneigé, temps froid et ensoleillé. Comme d’habitude, café à la cabane et départ vers l’endroit désigné par le Président.

Aujourd’hui, j’ai décidé de chasser avec l’arc. Posté dans un arbre à 3 M de hauteur, j’attends….15 mn, 30 mn, 45 mn …..la traque est toujours loin.

Tout à coup, j’entends marcher dans les feuilles (je soupçonne des chevreuils) quand sur ma gauche j’aperçois un brocard et deux chevrettes, l’adrénaline monte !!! Ils avancent sur ma droite à environ 20 mètres, je commence à armer l’arc très doucement, le brocard est le plus proche, malgré 3 maudites branches, je l’ai dans le viseur…….. les secondes sont une éternité !! Mon cœur bât la chamade… !!! Finalement, je décoche, un bruit sourd résonne, le chevreuil est touché,  WAOUUH !!!!!!!!!!!!!

Le brocard fléché part à l’opposé des 2 chevrettes avec mon empennage sur le haut de l’épaule. Il est 11H 15, l’attente commence ……………45 mn plus tard, la recherche débute avec un traqueur dans la neige sans chien, nous le suivons au sang, le relevons dans un taillis donc je décide de stopper la poursuite.

J’appelle Christian Beauvois, conducteur de chien de sang qui nous permet grâce à son chien de retrouver le brocard 100 M plus loin. Ce fut depuis le point de départ d’une SUPERBE recherche au sang, sans faute  et efficace. C’était la deuxième fois que je participais à une recherche au sang avec Christian et son chien, et tout aussi impressionné et admiratif  du résultat que la 1ère fois.

BRAVO et encore MERCI Christian.

Heureux d’avoir fléché avec succès une 2ème fois un chevreuil avec mon arc que certains appellent « arbalète » quand ils ne connaissent pas.

Il suffit d’y croire et tout est possible !!!!!

                                                       Jean Pierre et Christian

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26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 19:29
Deux sangliers (25kg et 75kg) tirés en Sologne vendredi 26 décembre à l’occasion d’une battue mixte (seul archer, posté « mobile » au milieu de la battue) : le petit tombe sur place (tir derrière l’oreille !), l’autre fait 40 mètres (tir ¾ arrière).
Arc BW 55#, flèches 22/19, lames Grizzly 160g


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15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 22:00
Samedi 15 octobre au matin, les flèches préparées la veille avec l'aide de Gilles sont prêtes, l'arc est dans son étui.
Le rendez-vous fixé chez Didier me fait vraiment plaisir : café frais, croissants apportés par Jean Pierre, la journée commence de façon très conviviale. Je suis accueilli par des personnes qui vivent en commun une vraie passion : la chasse à l'arc. 
Fraîchement sorti de la formation obligatoire pour pratiquer ce mode de chasse, on peut dire que je ne pouvais pas être mieux entouré pour me lancer dans cette aventure qui a commencée de façon mémorable...
Rapidement arrivé près d'une rivière enchanteresse (la pression monte déjà) , Gilles (mon mentor) et moi faisons une première approche...Les berges présentent des passages frais, mais pas de ragondins en vue. L'école de la patience commence!
Nous rejoignons Didier et Jean Pierre qui n'ont pas eu plus de chance que nous. Nous discutons de trace fraîchement laissées par trois sangliers et décidons de redescendre le cours d'eau.
Jean Pierre à l'approche d'une zone  visiblement  fréquentée, se prend à vouloir se "transformer"en ragondin....Il pousse des petits cris, fait des bruits de bottes. Cela provoque de notre part une certaine hilarité, mais très vite il faut se rendre à l'évidence, les bêtes convoitées sont bien présentes ... Didier réalise une superbe flèche "d'instinct", un beau ragondin passe de vie à trépas en une seconde.Je suis réellement impressionné. L' excitation est maximale, tout le monde est concentré.
Le tableau de chasse en reste là pour cette première partie de matinée.
Après une discussion avec des agriculteurs, nous rejoignons la partie supérieure de la rivière, toujours en bi-nome. De part et d'autre des berges nous arpentons les bords du cours d'eau. Je suis concentré (Gilles a eu la délicatesse de me faire ouvrir la voie...), soudain ,Jean Pierre qui est décidément en forme fait partir deux petits ragondins, je bande mon arc, décoche une flèche! L'animal est mortellement touché.
Et moi je suis mordu...par l'ambiance , la qualité de ce mode de chasse et touché par l'intelligence des gens qui la pratique...Merci à vous pour cette journée qui je l'espère en appellera d'autres. 
           
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15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 20:42

Nous nous sommes retrouvés pour une chasse d’association sur le territoire de Gallard, chez Guillaume Jolivet le 15 novembre 2008.

Cette journée était destinée au petit gibier, et les 13 archers présents ont tous pris plaisir à y participer, dans une ambiance détendue et remplie de bonne humeur.
Ce fut une première participation pour l’un d’entre nous, et un réel plaisir pour les chiens d’arrêt au travail : un braque bleu d’Auvergne, un braque français type Pyrénéen (femelle), et un braque français type Gascogne. Nous avions aussi deux teckels de 4 mois, les deux sœurs, issues de la chienne de Guillaume, présentes plus pour la promenade qu’autre chose.

Après les consignes du matin, nous sommes partis pour les premières plaines.
Nous avons marché en ligne, pas toujours très droite, et à chaque plaine nous avons vu des animaux : faisans, perdrix, lièvres, et deux lapins dans les bosquets.

Tous les archers présents ont tiré, les flèches sont parfois passées « loin » de la cible, d’autres plus près, et une flèche a touché une poule en vol (la seule pièce des archers), les autres faisans ont été rapportés par les chiens.
    


                          
                                         Félicitations Yann

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8 novembre 2008 6 08 /11 /novembre /2008 08:25

Samedi matin, le beau temps commençait à pointer son nez alors nous voilà partis faire un tour aux ragondins.

  

Gilles d’un coté de la rivière et moi de l’autre, le ragondin pointe son nez. Gilles décoche et pour éviter la fuite, je décoche aussi. Une première flèche bien placée, la deuxième stoppe net le ragondin qui du coup ne souffre pas.

P.S : les deux flèches sont en place.

 

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